Les ventes de logements neufs aux États-Unis ont chuté de manière inattendue en septembre, mettant fin à cinq mois consécutifs de hausse, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés mercredi par le département du Commerce à Washington.

Elles ont plongé de 3,6% par rapport au mois d'août, pour représenter 402 000 transactions en rythme annuel, alors que les analystes tablaient sur 440 000 contrats de ventes.

La grande différence entre les prévisions des analystes et les chiffres du ministère s'explique par le fait que celui-ci a revu globalement en forte baisse la progression des ventes des mois précédents, en particulier celle de juillet, qu'il évalue désormais à 3,5%, soit 3,0 points de moins qu'il y a un mois.

En baisse de 7,8% en glissement annuel fin septembre, l'indicateur des ventes de logements neufs est retombé pratiquement à son niveau du mois de juin.

Il reste néanmoins en hausse de plus de 22% par rapport à janvier, quand il avait touché son point le plus bas depuis sa première publication en 1963.

La baisse des ventes de septembre s'est accompagnée d'une hausse du prix médian des transaction (de 2,5% par rapport à août en données non corrigées des variations saisonnières), qui reste néanmoins extrêmement bas.

Si les conditions restent très difficiles pour les vendeurs, leurs perspectives s'améliorent en théorie puisque le stock des logements non vendus sur le marché est tombé à son plus bas niveau depuis février 1983.

Les professionnels du secteur et nombre d'analystes estiment cependant que le redressement des ventes observé depuis le début de l'année ne pourra pas continuer sans une prolongation du crédit d'impôt accordé aux personnes qui achètent un bien immobilier pour la première fois.

Cet avantage fiscal arrivera à échéance fin novembre, et le Congrès des États-Unis discute actuellement de son extension.