Le remboursement des fonds fédéraux avancé pour soutenir Citigroup sera fait «dès que ce sera prudent», mais c'est plus une question de «calendrier» que de «moyens», a déclaré mercredi à New York le directeur général du groupe américain Vikram Pandit.

Le Trésor a dépensé depuis l'automne 2008 un total de 45 milliards de dollars pour sauver de l'effondrement le géant américain, qui dominait le secteur bancaire mondial depuis une décennie.

Le gouvernement détient notamment 20 milliards de dollars d'actions préférentielles, que le groupe espère pouvoir racheter au plus vite, grâce aux mesures prises ces derniers mois pour renforcer les ratio de fonds propres de l'entreprise.

«On peut facilement imaginer que cette dette soit remboursée», a dit M. Pandit lors d'une conférence d'analystes. «C'est moins une question de capacité qu'une question de calendrier», a-t-il assuré.

M. Pandit a toutefois rappelé que les régulateurs avaient fixé une «exigence technique» avant la réalisation d'une telle opération: Citigroup devra prouver sa capacité à lever des fonds, par augmentation de capital ou émission d'obligations non garanties par l'État.

Il n'a pas indiqué si la banque prévoyait une telle opération à court terme.

Le Trésor détient également pour 25 milliards de dollars d'actions ordinaires, ce qui depuis la semaine dernière lui assure une participation de 33,6% au capital.

Cela a été une opération «très très douloureuse» pour les actionnaires du groupe, a convenu M. Pandit, mais aussi «très douloureuse» pour les employés du groupe. Mais le gouvernement peut à tout moment céder ces parts, a-t-il souligné.

Ces derniers jours, des informations de presse ont fait état de discussions préliminaires en vue de solder cette participation gouvernementale. M. Pandit ne les a pas commentées.