Les ventes des chaînes de magasins aux États-Unis ont reculé de 5,1% en juin, à magasins comparables, a annoncé jeudi le Conseil international des centres commerciaux (ICSC).

Ce recul est plus marqué que ce que prévoyait l'ICSC, qui tablait sur une baisse d'environ 4,5% en glissement annuel.

Pour le deuxième mois consécutif, les chiffres de l'ICSC n'incluent plus le numéro un mondial Wal-Mart, qui a cessé depuis avril de publier ses statistiques mensuelles, qui tiraient les ventes de l'ensemble du secteur.

Pour juillet, l'ICSC table sur une bausse de 5% des ventes sur un an.

Les distributeurs américains qui ont publié ce même jour leurs chiffres d'activité en juin font part en majorité d'importantes baisses.

Parmi les grands magasins, Macy's a vu ses ventes s'effondrer de 8,9% à nombre de magasins comparable (après -9,5% le mois précédent), une évolution cependant «conforme aux attentes» du groupe, et Nordstrom a vu ses ventes plonger de 10%.

JC Penney a quant à lui dévoilé une chute de 8,2% de ses revenus à magasins comparables, légèrement moins sévère que le recul compris entre 9% et 12% qu'il attendait initialement. Il table désormais sur une baisse de 6,5% en juillet, et comprise entre 9,5 et 10,5% sur l'ensemble du deuxième trimestre.

Le spécialiste des prix bas Target a de son côté fait état d'une baisse de 6,2% de son chiffre d'affaires à magasins comparables. «Nos ventes en juin continuent de refléter un environnement économique très difficile», a commenté  le PDG Gregg Steinhafel, cité dans un communiqué.

Le généraliste Kohl's n'a pas réussi non plus à limiter l'érosion de ses ventes: après n'avoir cédé que 0,4% en mai, elles ont baissé de 5,6% en juin.

Les distributeurs d'habillement prêt-à-porter et accessoires particulièrement souffert du ralentissement de la consommation: à magasins comparables, les ventes de Limited Brands ont plongé de 12%, celles d'Abercrombie & Fitch de 32%, celles  de Gap de 10%, celles de Zumiez de 19,3% et celles de Hot Topic de 7,2%.

En comparaison, le groupe TJX Companies, qui a vu ses revenus bondir de 4% à magasins comparables, fait figure d'exception.

Comme les mois précédents, les enseignes de luxe continuent d'être durement touchées: sur les cinq semaines terminées le 4 juillet, Neiman Marcus a vu son chiffre d'affaires à magasins comparables dégringoler de 20,8%. Celui des grands magasins Saks a mieux résisté (-4,4% seulement); mais ces derniers continuent d'anticiper un recul d'environ 15% sur l'ensemble du second trimestre.

À peu près épargnés, les chaînes de magasins-entrepôts tels Costco ou BJ's Wholesale Club, rivaux des magasins Sam's Club de Wal-Mart, s'en tirent un peu mieux.

Costco a enregistré une progression de 1% de son chiffre d'affaires hors carburants, une hausse de 8% à l'international compensant une contraction de 1% aux Etats-Unis; BJ's Wholesale Club a quant à lui dévoilé une croissance de 2,7% de ses ventes hors carburants.