Les prix du pétrole chutaient vendredi en cours d'échanges européens alors que les importations de la Chine ont déçu les investisseurs.

Vers 10 h, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,27 dollars à Londres, en baisse de 2,03 dollars par rapport à la clôture de jeudi.

À New York, le baril américain de WTI pour le contrat d'avril perdait 1,79 dollar à 54,87 dollars.

L'appétit de la Chine pour le brut reste gargantuesque, avec 39,23 millions de tonnes importées en février.

Si elles sont en légère baisse par rapport à janvier (42,6 millions de tonnes) en raison d'un effet calendaire, elles grimpent nettement par rapport à février 2018 (32,26 millions de tonnes).

« Nous pensons que la vigueur des importations de pétrole s'explique par la nécessité de constituer des réserves pour de nouvelles raffineries », ont commenté les analystes de Capital Economics.

Mais le marché se focalisait vendredi sur les importations tous produits confondus, qui ont chuté en février de 5,2 % par rapport à l'année précédente.

« Les données des douanes chinoises étaient très mauvaises, elles sont venues décupler les craintes sur la croissance mondiale », a résumé Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Jeudi, la Banque centrale européenne avait revu à la baisse ses prévisions de croissance en zone euro, à 1,1 % en 2019 et à 1,6 % en 2020.

Ces mauvaises perspectives de croissance pèsent sur celles de la demande de pétrole, a expliqué M. Brennock.

L'offre reste pour sa part abondante. Si l'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, limitent leur production, les extractions des États-Unis se sont maintenues à un niveau record la semaine dernière, à 12,1 millions de barils par jour.