Les prix du pétrole ont clôturé mercredi en ordre dispersé, réagissant à un bond des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière, selon un rapport hebdomadaire américain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 65,99  dollars à Londres, en hausse de 13  cents par rapport à la clôture de mardi.

À New York, le baril américain de WTI pour le contrat d'avril a cédé 34 cents,  à 56,22  dollars.

Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont bondi de 7,1 millions de barils la semaine dernière, soit bien plus qu'anticipé par les analystes, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

Le marché a toutefois été peu affolé par ces chiffres dans la mesure où la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui publie généralement la veille des chiffres jugés moins fiables par le marché, avait déjà affirmé que ces stocks s'étaient envolés de 7,29 millions de barils.

Les raffineries américaines ont pourtant vu leur cadence s'améliorer, en pleine période de maintenance. Elles ont fonctionné en moyenne à 87,5 % de leurs capacités contre 87,1 % la semaine précédente.

C'est la forte hausse des importations qui a fait pression sur le niveau des stocks américains.

« Malgré une nouvelle hausse de l'activité des raffineries, le bond des importations, surtout dans le Midwest, a conduit à une sixième semaine de hausse des stocks en sept semaines », a commenté Matt Smith de ClipperData.

Les exportations, qui avaient atteint courant février un niveau record depuis que ces statistiques sont compilées (1991), ont de leur côté continué à reculer, à 2,80 mbj, et la production américaine s'est stabilisée à un niveau record de 12,1 mbj.

Le marché a par ailleurs maintenu partiellement ses gains en raison du contexte international.

« Nous nous attendons à ce que l'offre soit réduite dans les mois à venir par les baisses de production de l'OPEP et de ses partenaires. Les réserves de brut des pays de l'OCDE commenceront alors à diminuer », a estimé Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires sont engagés dans un accord de réduction de leur offre de brut sur le marché, un accord musclé depuis le début de l'année. Cette situation a été l'une des principales raisons à la hausse des cours d'environ 30 % depuis Noël.