Les prix du pétrole ont clôturé en ordre dispersé mardi après que la Chine, premier importateur mondial, a dévoilé une prévision de croissance en baisse pour 2019.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à 65,86 dollars à Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour le contrat d'avril a cédé 3 cents,  à 56,56  dollars.

Le PIB chinois croîtra entre 6 % et 6,5 % en 2019, en très léger repli par rapport à 2018 (6,6 %), a annoncé mardi le premier ministre, Li Keqiang.

Pour les analystes de Wood MacKenzie, la croissance de la demande de pétrole de la Chine devrait atteindre son plus bas niveau en une décennie en 2019, de mauvais augure pour un marché qui dépend fortement des besoins chinois en matières premières.

Visée par les sanctions commerciales des États-Unis, la Chine s'est dite prête à « livrer bataille » pour défendre sa croissance économique, tombée l'an dernier à son plus bas niveau depuis 28 ans.

Le gouvernement va ainsi baisser fortement les impôts des entreprises et la TVA pour tenter de soutenir l'économie.

Le marché a également réagi mardi à la reprise des extractions dans le champ d'al-Charara, en Libye, bloqué depuis décembre par un groupe armé.

Les extractions de 315 000 barils par jour devraient reprendre, ce qui va doper la production libyenne alors même que ses partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tentent de limiter l'offre.

Concernant le marché aux États-Unis, les investisseurs prendront connaissance mercredi des données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA) sur les réserves américaines.

Pour la semaine achevée le 1er mars, les stocks de brut sont attendus en hausse de 1,05 million de barils, les stocks d'essence en baisse de 1,5 million de barils et ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) en baisse de 911 000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par Bloomberg.