L'Alberta atténue ses réductions de production obligatoires à mesure que le prix du pétrole augmente, mais les membres de l'industrie restent préoccupés par le problème sous-jacent, soit le manque de capacité de pipeline.

Dans un communiqué publié mercredi, la première ministre Rachel Notley a affirmé que l'industrie n'était pas encore au bout de ses peines, mais que cette mesure temporaire de réduction fonctionnait. Elle a ajouté que «bien que cela n'ait pas été facile, les entreprises, grandes et petites, se sont mobilisées pour nous aider à surmonter cette crise à court terme tout en recherchant des solutions à long terme, telles que nos investissements dans les chemins de fer et notre lutte acharnée pour les pipelines».

Mme Notley a remercié les producteurs de l'Alberta de travailler avec le gouvernement pour protéger les emplois et les moyens de subsistance de milliers de familles et d'entreprises de la province.

Le mois dernier, l'Alberta avait ordonné que la production de pétrole brut et de bitume soit réduite de 325 000 barils par jour, soit environ 8,7% de la production provinciale. Il s'agissait d'un moyen de faire face à l'écart de prix défavorable entre le pétrole lourd albertain et le pétrole léger des États-Unis, qui dépassait parfois 50 $ le baril l'automne dernier.

La différence a depuis été réduite. Selon les données publiées sur le site web de l'Association des services pétroliers du Canada (PSAC), l'écart n'était que de 9 $US mardi.

Tristan Goodman, président de l'Association des explorateurs et producteurs du Canada (EPAC), a affirmé, lors d'une conférence de presse mercredi, qu'il était heureux de voir une approche sensée pour alléger les réductions de production, mais que cette mesure ne réglait pas tout.

«Sans régler le problème de l'accès au marché, la réalité est que vous allez finir par vous retrouver dans une situation similaire, car il manquera toujours cet élément clé.»

Le gouvernement provincial a indiqué que la quantité de pétrole stockée avait chuté plus rapidement que prévu depuis l'instauration du plafond de production en décembre, reculant de 5 millions de barils à 30 millions.