L'Association minière du Québec (AMQ) s'est inquiétée jeudi de l'absence de nouveaux projets miniers dans la province, même si elle dresse un bilan « somme toute positif » de 2018, qui a vu une hausse de près de 20 % des investissements des sociétés du secteur.

En s'appuyant sur les prévisions de l'Institut de la statistique du Québec, l'AMQ a indiqué que les compagnies minières auraient investi 3,57 milliards dans leurs différents sites et projets de la province cette année, comparativement à 3,00 milliards en 2017.

L'association dit avoir vu d'un bon oeil l'arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec (CAQ) en octobre, et espère toujours voir le nouveau gouvernement s'attaquer « aux trop longs délais qui caractérisent le développement des projets miniers au Québec », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Même si le Québec a conservé cette année sa place parmi les 10 juridictions minières les plus attrayantes dans une enquête annuelle de l'Institut Fraser, l'AMQ estime que la province stagne dans le classement d'ensemble, « pendant que d'autres endroits améliorent leur position ».

Par ailleurs, l'association s'est réjouie de la reprise des activités à la mine Lac Bloom cette année, ainsi que de la livraison du premier chargement de la mine de North American Lithium, la seule mine de lithium en activité en Amérique.

Dans son bilan, l'AMQ a en outre évoqué la poursuite du développement des projets de Mines Agnico Eagle (Akasaba Ouest), de Nouveau Monde Graphite (Matawinie), de Nemaska Lithium (Whabouchi), de Sayona Québec (Authier) et de Ressources Falco (Horne 5), l'agrandissement de la mine Canadian Malartic et la conclusion de partenariats commerciaux entre Arianne Phosphate et différents clients.

« Malgré des fluctuations dans le prix de différents métaux, l'année 2018 n'aura pas apporté de grands bouleversements », a affirmé dans le communiqué la présidente-directrice générale de l'AMQ, Josée Méthot.

« Les enjeux liés à la main-d'oeuvre et à l'automatisation, entre autres, auront occupé davantage de place que par le passé, alors que l'acceptabilité sociale des projets et l'accès au territoire auront continué à occuper l'AMQ et ses membres afin de permettre un développement minier harmonieux et porteur de prospérité à long terme. »