L'exploitant de la mine de diamant Renard, dans le Nord-du-Québec, a besoin de 80 millions de dollars pour passer à travers l'année, calcule un analyste financier.

Scott Macdonald, de la Banque Scotia, suggère que la société devra trouver cette somme au cours du second semestre de l'année. Du montant de 80 millions, 20 millions viendront d'une nouvelle émission d'actions. SWY a clôturé hier à 0,36 $, en baisse de 10 %.

Mardi, lors du dévoilement de ses résultats du deuxième trimestre, la minière a révélé un déficit de son fonds de roulement de 61,5 millions et a déclaré avoir besoin d'argent à court terme pour poursuivre ses activités.

« La direction estime que le fonds de roulement au 30 juin 2018 ne sera pas suffisant pour permettre à la Société de satisfaire à ses obligations, à ses engagements et à ses dépenses prévues jusqu'au 30 juin 2019 », lit-on dans les notes aux états financiers trimestriels.

« La capacité de la Société à poursuivre son exploitation future [...] dépend de la capacité de la direction à obtenir du financement supplémentaire à court terme. »

Plus tôt dans l'année, Stornoway avait obtenu un report de remboursement de capital sur ses emprunts auprès du gouvernement provincial et du Fonds de solidarité FTQ. Le gouvernement québécois détient 25 % du capital-actions de Stornoway.

Prêteurs compréhensifs et coopératifs

Les analystes financiers s'attendent maintenant à ce que les prêteurs continuent de se montrer très coopératifs à l'endroit de la minière.

« Selon nous, il est probable que les prêteurs, essentiellement des organismes du gouvernement du Québec, seront compréhensifs et qu'ils accepteront de laisser souffler la société au moment où elle poursuit la transition entre l'exploitation d'une mine à ciel ouvert à celle d'une mine souterraine », écrit Steven Green, analyste chez Valeurs mobilières TD.

M. Green a revu son cours cible à la baisse, à 0,55 $ par action d'ici un an. M. Macdonald, de Scotia, vise plus haut, à 0,65 $, en baisse de 0,05 $ néanmoins par rapport à sa valeur cible précédente.

Au 30 juin, Stornoway employait 570 personnes, dont 507 dans le Nord à la mine. Du nombre, 13 % étaient des Cris et 23 %, des Jamésiens de Chibougamau et de Chapais.