Après les 1300 syndiqués de la minière IOC de Labrador City, c'est au tour des 305 travailleurs de la minière IOC à Sept-Îles de se doter d'un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.

Ceux-ci ont voté à 99 % en faveur d'un mandat de grève générale illimitée, a indiqué au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, Dany Maltais, représentant syndical des Métallos-FTQ.

Pour le moment, le syndicat ne souhaite pas exercer son mandat de grève. «Notre objectif, c'est vraiment que l'employeur se rassoit, qu'on discute de bonne foi et qu'il retire ses demandes de concessions. C'est l'objectif visé à l'heure actuelle», a résumé M. Maltais.

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui représente les syndiqués de Labrador City et Sept-Îles, affirme que l'employeur veut instaurer un régime de retraite moins généreux pour les employés embauchés après une date donnée - ce qu'on appelle communément un régime de retraite à deux vitesses. Il veut également modifier l'âge de la retraite.

Il soutient également que l'entreprise exige d'autres concessions de la part de ses membres en ce qui a trait aux vacances.

Les salaires ne sont même pas un enjeu majeur, à l'heure actuelle, a mentionné M. Maltais.

À Labrador City et à Sept-Îles, les offres présentées aux travailleurs étaient les mêmes. Dans les deux cas, les offres patronales ont été rejetées et les travailleurs se sont dotés d'un mandat de grève.

Les travailleurs de la section locale 9344 du Syndicat des Métallos font le transport du minerai qui provient de la mine du Labrador vers le port de Sept-Îles.

Joint au téléphone, le service des relations avec les médias de la minière IOC n'avait pas encore rappelé, au moment d'écrire ces lignes.

La société IOC a comme actionnaire principal Rio Tinto, qui est également copropriétaire avec Alcoa de l'Aluminerie de Bécancour, où sévit un lock-out de 1030 travailleurs depuis le 11 janvier.