Le prix du pétrole new-yorkais a terminé en baisse lundi, les investisseurs s'interrogeant sur l'issue des discussions devant se ternir jeudi à Vienne sur l'accord de limitation de la production liant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a cédé 84 cents pour clôturer à 58,11 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

« Le prix du pétrole a enregistré une hausse spectaculaire » depuis juin, le WTI prenant notamment près de 40 %, a rappelé Bart Melek de TD Securities.

« Au-delà des récents problèmes sur un oléoduc canadien, des risques géopolitiques, de la déception autour de l'activité de forage aux États-Unis et de la solide croissance de la demande, la plus grande partie de cette progression peut être directement attribuée à l'anticipation sans ambiguïté par le marché d'une extension de l'accord entre l'OPEP et la Russie au-delà de mars 2018 », a-t-il indiqué.

L'OPEP se réunit en effet jeudi avec d'autres grands producteurs de brut, Moscou en tête, pour décider ou non d'une éventuelle prolongation de l'accord qui les lie depuis le début de l'année. Déjà renouvelé une fois, cet accord vise à limiter l'offre mondiale d'or noir pour permettre aux prix, qui ont souffert d'une surabondance de la production entre 2014 et 2016, de se ressaisir.

« Cependant, si on écoute les signaux en provenance de Russie, il est possible que les pays signataires ne parviennent pas à trouver un compromis sans condition sur le prolongement de l'accord jusque fin 2018 », a relevé M. Melek.

En Amérique du Nord, les prix étaient par ailleurs soutenus par la fermeture de l'oléoduc Keystone, qui relie des exploitations de sables bitumineux au Canada à Cushing dans l'Oklahoma, aux États-Unis, où sont stockés les barils de brut servant de référence au pétrole coté à New York.

« La fermeture, provoquée par une fuite, pourrait durer plusieurs semaines. En plus d'entraver le projet d'expansion de l'oléoduc, il dope les prix du WTI », a commenté Stephen Brannock, analyste chez PVM.