Riche en hydroélectricité, le Québec pourrait être l'une des seules provinces épargnées par l'inévitable hausse des prix de l'énergie découlant des engagements climatiques internationaux du Canada.

C'est ce que le sénateur libéral indépendant Paul Massicotte a soutenu mardi en déposant un rapport sénatorial intitulé «Positionner le secteur de l'électricité canadien: vers un avenir restreint en carbone».

En conférence de presse à Ottawa, il a souligné que les consommateurs québécois et britanno-colombiens devraient être ceux qui ressentiront le «moins d'impact» sur leur facture d'électricité, car ils s'alimentent à l'hydroélectricité, qui émet très peu de gaz à effet de serre (GES)

Dans les autres provinces plus dépendantes des combustibles fossiles, en revanche, il y aura «fort probablement» une hausse de la facture si Ottawa veut atteindre ses cibles de réduction de GES, a indiqué le sénateur Massicotte.

Car l'Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse ou encore le Nouveau-Brunswick ont encore «fortement recours» au gaz naturel ou au charbon pour produire de l'électricité, ce qui fait grimper les émissions de GES, a-t-il souligné.

Le sénateur a souligné qu'il faudrait un travail «herculéen» afin de parvenir à respecter les engagements de l'Accord de Paris sur le climat, surtout que le secteur de l'électricité compte seulement pour 11 pour cent des émissions totales de GES du Canada.

Le comité sénatorial permanent de l'énergie, de l'environnement et des ressources naturelles étudie les coûts que pourraient entraîner, pour le Canada, les engagements pris en vertu de l'Accord de Paris sur le climat.

Son rapport final est attendu à la fin 2017.