Les cours du pétrole ont terminé en très légère hausse mardi à New York, aidés par un repli du dollar mais freinés pas des craintes sur l'offre aux États-Unis.

Le prix du baril de «light sweet crude» (WTI), référence américaine du brut, a pris 18 cents à 52,81 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (NYMEX).

À l'ouverture à New York, l'or noir a profité du soutien d'une baisse du dollar, qui rend le brut, libellé dans cette devise, moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres monnaies.

Le dollar reculait surtout face à l'euro après un article du Financial Times dans lequel un conseiller du président américain Donald Trump a qualifié la monnaie unique européenne de «sous-évaluée».

Cette accusation a été perçue par les marchés comme le signal que la nouvelle administration américaine ne chercherait pas à faire monter le dollar.

«Le pétrole a grimpé avec un dollar qui s'affaiblissait mais en se rapprochant de la clôture on a vu les prix se replier», a précisé Carl Larry de Frost & Sullivan.

Cela est principalement dû, selon lui, à l'approche de la publication des chiffres hebdomadaires sur l'offre et la demande aux États-Unis par le Département américain de l'Énergie (DoE), mercredi matin.

D'après un consensus compilé par Bloomberg, les analystes attendent une hausse des stocks de brut de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 27 janvier.

«On a vu une hausse de la production américaine au cours des dernières semaines et nous entrons également dans la période de maintenance des raffineries», ce qui est susceptible de faire grimper les réserves de brut, a expliqué Carl Larry.

Ces inquiétudes sur les stocks sont donc venues s'ajouter à celles sur la production américaine, qui a tendance à se reprendre depuis la fin du mois de septembre.

Dernier indice en ce sens, le nombre de forages en activité a encore augmenté la semaine passée.

Les analystes sont partagés sur le fait de savoir si la hausse de la production américaine sera d'ampleur suffisante pour effacer les efforts de réduction de l'offre réalisés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires dont la Russie.