Les cours du pétrole poursuivaient leur rebond mercredi en fin d'échanges européens, toujours soutenus par un net affaiblissement du dollar la veille et alors que le marché tentait toujours d'évaluer les chances d'un accord de stabilisation de l'offre entre pays producteurs.

Vers 12h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 47,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 64 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre prenait 56 cents à 45,39 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir connu un début de semaine sur les chapeaux de roues dans le sillage de l'annonce d'une coopération renforcée entre la Russie et l'Arabie saoudite, les deux plus gros producteurs de brut, pour stabiliser le marché de l'or noir, manquaient quelque peu de grain à moudre.

Outre un accès de faiblesse du dollar mardi après des données décevantes sur le secteur des services aux États-Unis, les prix du pétrole étaient surtout soutenus par la perspective d'une réunion exceptionnelle de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) à la fin du mois à Alger.

«Les chances d'un accord de gel de la production (...) ne pourraient pas être plus maigres», estimaient toutefois les experts de Commerzbank. Ils mettent en avant la volonté de l'Iran de poursuivre son retour sur le marché mondial, à la suite de la levée de sanctions occidentales, ainsi que le risque de reprise de la production au Nigeria, frappé par une vague de sabotages, et en Libye, théâtre d'une guerre civile.

Même le fait que le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, assure mardi soutenir «toute décision des pays producteurs pour stabiliser le marché pétrolier» a «eu un effet limité sur les cours avec les rumeurs d'un gel de la production qui n'ont jamais été à la hauteur des attentes restant fraîches dans l'esprit» des investisseurs, soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

En attendant, les investisseurs devraient se tourner vers les États-Unis, dont le département de l'Énergie (DoE) publiera mercredi un rapport mensuel sur l'état du marché.

«Il est bien possible que le DoE révise en hausse ses estimations sur la production américaine, puisque les ouragans n'ont pour le moment provoqué aucune perturbation», prévenaient les experts de Commerzbank, ajoutant que «cela accroîtrait encore la surabondance» d'or noir.

Ensuite, les marchés prendront connaissance jeudi des chiffres hebdomadaires du DoE sur l'état des stocks américains, retardés d'une journée à la suite d'un jour férié aux États-Unis lundi.