L'once d'or a dépassé mercredi son précédent plus haut enregistré le 24 juin dans le sillage du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne, sur fond d'attractivité des valeurs refuge.

L'once d'or a dépassé mercredi son précédent plus haut enregistré le 24 juin dans le sillage du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne, sur fond d'attractivité accrue des valeurs refuges.

Le cours de l'once d'or est ainsi monté vers 6h30 (heure de Montréal) jusqu'à 1375,45 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 17 mars 2014.

«Nous sommes désormais à des niveaux plus vus depuis le début de 2014 et un franchissement «à la hausse» du seuil des 1400 dollars est une possibilité forte si le Royaume-Uni continue à se tirer une balle dans le pied et en entraîne d'autres dans ce marasme», a commenté David Govett, qui dirige le département métaux précieux du courtier Marex Spectron.

L'or a ainsi emboîté le pas à l'argent, qui avait atteint lundi un plus haut depuis le 18 juillet 2014, à 21,14 dollars.

Le métal jaune est «vraisemblablement stimulé par la faiblesse des marchés actions et par la baisse des rendements obligataires: les rendements à dix ans du Trésor américain sont tombés par exemple à leur plus bas niveau en au moins 50 ans tandis que les rendements à dix ans du gouvernement allemand ont atteint un nouveau plus bas historique», ont expliqué dans une note les analystes de Commerzbank.

La recherche de sécurité des investisseurs se traduisait ainsi à la fois par un regain d'attractivité pour l'or et les obligations d'État mercredi, considérés comme des actifs sûrs dans un marché rechignant à prendre des risques alors que les craintes sur les conséquences économiques du «Brexit» (pour «British Exit») émergent de nouveau. À l'inverse, les actions souffrent de leur statut de valeurs à risque.

La demande pour l'or en tant qu'investissement «est extraordinairement forte», ont souligné les experts de Commerzbank, qui ne voyaient aucune raison pour que cette tendance s'inverse à l'heure actuelle.

«Il est clair que les marchés vont continuer à être préoccupés par le Brexit pendant un certain temps, ce qui signifie que l'incertitude parmi les investisseurs devrait rester élevée», ont-ils estimé.

Ainsi Bernard Dahdah, analyste à Natixis, s'attend à ce que l'once de métal jaune atteigne 1450 dollars au cours des deux prochains mois -ce qui constituerait un plus haut depuis la mi-mai 2013- quand les indicateurs économiques post-Brexit commenceront à montrer des signes de faiblesse.