La société qui exploite la mine de fer du lac Bloom, près de Fermont, a été condamnée à payer une amende de 7,5 millions $ après avoir plaidé coupable à 45 accusations en vertu de la Loi sur les pêches.

Dans un communiqué, Bloom Lake General Partner Limited affirme qu'il s'agit de la plus grosse amende imposée à ce jour pour des infractions liées à l'environnement au Canada.

L'entreprise a été accusée d'avoir rejeté «des effluents miniers non conformes et du sulfate de fer dans un plan d'eau où vivent des poissons» et d'avoir omis de respecter les ordres donnés par un inspecteur.

Environnement Canada a lancé une enquête en 2011 sur un certain nombre d'infractions liées au non-respect des mesures imposées par l'inspecteur sur une période de quatre ans.

Ces infractions comprennent notamment le rejet de substances nocives dans l'environnement après la rupture du barrage du bassin de résidus de Triangle, de même que le rejet de 14 500 litres de sulfate de fer dans un plan d'eau où vivent des poissons.

Environnement Canada affirme qu'à certaines occasions, l'entreprise a omis d'aviser le ministère des rejets, en violation des exigences réglementaires, et de prélever des échantillons et d'effectuer des analyses, comme l'exige le règlement.

Sur l'amende de 7,5 millions $, 6,83 millions $ seront versés au Fonds pour dommages à l'environnement. D'après Environnement Canada, il s'agit de la plus grande contribution financière au fonds à ce jour.

À la fin du mois de novembre, le propriétaire de la mine du lac Bloom, Cliffs Natural Resources, a annoncé qu'il suspendait d'ici la fin de l'année les activités de la mine, où travaillent plus de 500 personnes.

Le gouvernement du Québec a indiqué qu'il donnerait un coup de pouce aux intervenants de la Côte-Nord pour dénicher un potentiel acquéreur et tenter de relancer la mine.