Le président du projet d'oléoduc Northern Gateway, dans l'ouest du pays, estime que la possibilité que les travaux commencent comme prévu en 2018 «s'évapore rapidement».

John Carruthers a affirmé jeudi que l'entreprise qui le construira, Enbridge, veut d'abord obtenir l'appui des Premières Nations de la région traversée par l'oléoduc, entre l'Alberta et la Colombie-Britannique.

Selon lui, ce processus de négociation avec les Autochtones pourrait prendre du temps. Il ne se dit pas très préoccupé par le respect de l'échéancier prévu.

Le projet de Northern Gateway, qui est en préparation depuis six ans, a reçu le feu vert du gouvernement fédéral en juin, à condition de satisfaire aux 209 exigences imposées par le ministère de l'Environnement et l'Office national de l'énergie.

Les 209 conditions ratissent large, de la protection de l'habitat du caribou à la recherche sur la façon dont le pétrole se comporterait dans un environnement marin, en passant par les plans d'urgence de l'entreprise face à un éventuel déversement.

Cette annonce a suscité une levée de boucliers des Autochtones, qui ont utilisé les tribunaux au mois de juillet pour contester l'approbation du projet. Ils demandent aux tribunaux de réviser la décision du gouvernement.

En plus des discussions avec les Premières Nations, Enbridge travaille actuellement à élaborer une nouvelle évaluation des coûts qui prend en compte ces nombreuses conditions.

S'il est construit, l'oléoduc acheminerait vers l'ouest, sur 1200 kilomètres, environ 525 000 barils de pétrole par jour. Le pétrole serait ensuite exporté vers l'Asie.