Le groupe diversifié américain General Electric a annoncé lundi avoir remporté en Algérie l'un des plus gros contrats de son histoire dans le domaine de l'énergie, d'un montant de 2,7 milliards de dollars.

Les autorités algériennes avaient en partie dévoilé la veille l'attribution de ce contrat, mais en avaient chiffré le montant à 2,2 milliards de dollars.

Ce contrat a été signé avec la SPE, une filiale de la compagnie publique de l'électricité et du gaz Sonelgaz. Il prévoit la livraison de 26 turbines à gaz, 12 turbines à vapeur et 38 générateurs.

Au total, GE va fournir au pays neuf nouvelles centrales, et non six comme indiqué initialement côté algérien.

Comme annoncé par le PDG de la Sonelgaz, GE va fournir à l'Algérie six nouvelles centrales à cycle combiné, d'une puissance totale dépassant les 8000 mégawatts. Ces installations vont accroître la capacité de production électrique du pays de 70%, a fait valoir le groupe. Le montant de cette commande a été chiffré à 1,9 milliard de dollars.

GE fournira ses centrales de type 9F - série 3, déjà vendues à plus de 200 exemplaires dans le monde. Elles seront fabriquées aux États-Unis, dans les usines de Greenville (Caroline du Sud) et de Schenectady (New York).

GE a précisé que le contrat prévoyait également la livraison de deux installations susceptibles d'apporter 528 MW de capacité dès cet été, une période de pointe de la consommation électrique.

Pour ce faire, GE fournira 24 turbines à gaz dérivées de moteurs d'avions, montées sur des remorques de poids lourds. Le montant de ce contrat a été chiffré à 800 millions de dollars.

Enfin, une unité à cycle simple apportera 370 MW de capacité au réseau algérien. Le montant du contrat est de 150 millions de dollars.

Toutes ces centrales, qui fonctionneront au gaz naturel produit en abondance par le pays, seront installées dans le nord de l'Algérie.

Comme l'avaient indiqué la veille les autorités algériennes, GE va aussi créer une coentreprise en Algérie, avec pour objectif de fabriquer des équipements capables de fournir 2 gigawatts de courant par an. Cette unité, dont le groupe public algérien détiendra 51%, devrait permettre de créer à terme près de 400 emplois qualifiés.

Selon le PDG de la Sonelgaz, Nourredine Bouterfa, l'investissement nécessaire serait de 200 millions de dollars. L'usine devrait être en mesure de construire six à huit turbines par an à compter de 2017.