La compagnie pétrolière Shell a annoncé jeudi avoir dû fermer un important oléoduc au Nigeria, après une explosion suivie d'un incendie liés, selon la société, à des vols de pétrole, dans la région du delta du Niger (Sud).

L'incident a conduit à la fermeture complète du pipeline Trans-Niger mercredi, selon un communiqué de la société, ce qui a entraîné une diminution de la production de l'ordre de 150 000 barils de pétrole par jour.

La filiale nigériane de Shell «a fermé le pipeline Trans-Niger hier (mercredi) après une explosion et un incendie sur le lieu d'un vol de brut» en pays Ogoni, a assuré la société.

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais, plus important producteur du Nigeria, avait déjà fermé une section de l'oléoduc pour réparer des dégâts causés par des vols de brut.

Selon Mutiu Sunmonu, le directeur de la filiale nigériane de Shell, les vols de pétrole - appelés «bunkering» dans le delta du Niger - se sont poursuivis à Bodo West alors même que les équipes de Shell intervenaient pour remédier à de précédents sabotages.

Shell a fait savoir que l'explosion avait provoqué un incendie sur une barge à proximité.

Il n'a pas été précisé immédiatement si l'incendie avait fait des blessés.

Les actes de sabotage sont fréquents dans le Delta du Niger où des voleurs de brut alimentant le marché noir perforent des trous directement dans les oléoducs.

Ces vols représenteraient une perte de six milliards de dollars par an pour le Nigeria, premier producteur de brut du continent africain.