Les cours du pétrole ont fini en hausse mercredi à New York, dopés par la chute des stocks de brut américains la semaine dernière, un signe positif pour la demande du premier consommateur d'or noir de la planète.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juillet s'est apprécié de 43 cents à 93,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Après une séance décousue la veille, les cours du pétrole ont repris des couleurs mercredi à la suite d'un rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de brut aux États-Unis, bien plus haussier que prévu.

«La hausse du WTI aujourd'hui doit beaucoup à ces chiffres qui ont montré la plus grosse décrue des stocks de brut commerciaux depuis décembre, ce qui a suffi à contrer le vent baissier qui souffle sur Wall Street», a souligné Bob Yawger, de Mizuho Securities.

En légère baisse à l'ouverture, la Bourse de New York a en effet très nettement accéléré sa baisse en cours de séance, de plus de 1% pour la plupart des grands indices, digérant des indicateurs américains décevants.

Pour le brut, «c'est une question toute simple d'offre et de demande: l'offre est moins abondante que prévu et la demande montre des signes encourageants», a poursuivi M. Yawger.

Les réserves de brut ont reculé de 6,3 millions de barils la semaine dernière, soit quinze fois plus que prévu par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswire qui misaient sur une baisse de 400 000 barils seulement.

Ce recul restait toutefois inférieur à la chute de 7,8 millions de barils dont a fait état la fédération professionnelle API, qui publie ses propres statistiques.

Il s'agissait d'une bonne nouvelle pour les investisseurs inquiets face à la situation de surplus des réserves de brut aux États-Unis: les stocks d'or noir avaient gonflé la semaine précédente à un plus haut en 31 ans, selon les chiffres hebdomadaires du ministère, et même en 82 ans, selon des données mensuelles.

Les réserves d'essence ont reculé contre toute attente de 400 000 barils, à 218,8 millions de barils, mais celles de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, ont augmenté de 2,6 millions de barils, soit près de trois fois plus que prévu, à 123,3 millions de barils.

La demande sur les quatre dernières semaines était par ailleurs meilleure que prévu, en hausse de 0,2% sur un an, tandis que les raffineries ont nettement accéléré la cadence.

«On a vu un net effet "post-Memorial Day"», a applaudi M. Yawger, en se référant à un week-end prolongé fin mai aux États-Unis qui marque le début de la saison estivale des grands déplacements automobiles.