Le géant de l'acier ArcelorMittal (AM) chercherait à vendre une participation minoritaire dans ses actifs de minerai de fer au Québec, mais des analystes de l'industrie affirment que les prix peu élevés du minerai de fer et la baisse de la demande en provenance de Chine inciteront d'autres joueurs, gros et petits, à envisager des mesures similaires.

Selon certaines informations, le plus important producteur d'acier au monde songerait à se départir de possiblement 30% du complexe minier de Mont-Wright, acquis dans le cadre de la prise de contrôle de Dofasco, en 2006.

Une telle vente pourrait valoir à ArcelorMittal une somme de 2 milliards à 3 milliards qui permettrait de réduire sa dette de 22 milliards US. La société cherche à éviter de nouvelles révisions à la baisse de sa note de crédit veut rétablir son «calibre d'investissement» chez Standard & Poor's.

Des analystes affirment que les éventuels acheteurs pourraient aller d'investisseurs privés à des producteurs d'acier asiatiques.

Ils estiment également que de nouveaux partenaires pourraient contribuer à financer les projets annoncés en mai par ArcelorMittal, qui entend dépenser 2,1 milliards afin de faire passer de 14 millions de tonnes à 23 millions de tonnes la production annuelle de ses installations de Mont-Wright, près du Labrador, d'ici 2013.

L'analyste Charles Bradford, de la firme new-yorkaise Bradford Research, a dit s'attendre à voir de nombreuses transactions dans le secteur du minerai de fer dans les mois à venir, en raison de la hausse des coûts, de la vigueur des devises canadienne et australienne, des faibles prix du minerai, et de la diminution de la demande chinoise.