La décision à venir sur l'acquisition du groupe canadien Nexen par le géant pétrolier chinois CNOOC fixera «un cadre politique clair» expliquant sa position, y compris pour des décisions analogues futures, a déclaré jeudi le premier ministre canadien Stephen Harper.

Interrogé lors d'une conférence à Vancouver, juste avant son départ pour le sommet de l'APEC à Vladivostok (Russie) où il doit rencontrer le président chinois Hu Jintao, M. Harper a estimé que l'éventuelle vente de Nexen n'était pas un «test» clé pour l'entrée de capitaux étrangers au Canada.

Cependant, «en prenant cette décision, compte tenu de l'ampleur de l'acquisition et de sa nature, le gouvernement doit mettre en place un cadre politique très clair qui indique pourquoi il accepte ou n'accepte pas cette décision ou d'autres décisions ultérieures de même nature», a-t-il expliqué.

CNOOC a officiellement demandé fin août au gouvernement canadien d'approuver sa reprise de Nexen dans le cadre de son offre amicale de 15,1 milliards de dollars américains. Ce serait potentiellement la plus importante acquisition d'une entreprise chinoise au Canada.

Par ailleurs, M. Harper a relevé que l'éventuel feu vert d'Ottawa dépendrait, comme le veut la loi, de «l'avantage net» que la transaction procurerait à l'économie canadienne et aussi de considérations liées à la sécurité nationale.

En matière de sécurité nationale, «des critères particuliers s'appliquent aux entreprises d'État», ce qui concerne le groupe CNOOC, a-t-il souligné.