Le pétrole a terminé proche de l'équilibre lundi à New York, en très léger recul, dans un marché aux faibles volumes et prudent dans l'attente des minutes d'une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) publiées mercredi.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre a cédé 4 cents à 95,97$, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«Ce fut une séance chaotique», sans réelle direction et avec des volumes d'échanges «relativement légers», a noté Phil Flynn, de Price Futures Group, citant notamment les espoirs déçus des courtiers de voir la Banque centrale européenne (BCE) mettre en place un programme de rachats d'obligations de pays de la zone euro en crise.

Un article du journal allemand Der Spiegel affirmait en effet que la BCE étudiait la possibilité de déterminer des limites pour les écarts tolérables entre les taux d'emprunt des pays européens en difficulté et le taux de l'Allemagne, au-delà desquelles elle déclencherait des achats d'obligations.

Mais l'humeur relativement positive du marché en cours d'échanges électroniques s'est ensuite retournée lorsque le ministère allemand des Finances a estimé une telle action «très problématique», provoquant un moment de repli sur les marchés.

Les opérateurs regardent également du côté des minutes du dernier comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) dans lesquels ils vont chercher des signes annonciateurs d'une nouvelle ronde d'apaisement monétaire pour stimuler l'économie, a ajouté M. Flynn.

Par ailleurs, les prix du pétrole new-yorkais, qui sont à des sommets depuis début mai, «ont atteint un niveau qui semble légèrement trop élevé. Et ils ont besoin d'un catalyseur pour continuer à avancer, malheureusement, comme une nouvelle escalade des risques géopolitiques, ou de nouvelles déclarations d'Israël» contre l'Iran, a estimé Rich Ilczyszyn, de iiTrader.com.

Le scénario d'une guerre lancée par Israël contre l'Iran et ses installations nucléaires, évoqué la semaine dernière par les médias israéliens, continuait toutefois à inquiéter les courtiers.

Téhéran, visé par des sanctions internationales, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.