Les stocks de pétrole brut ont fortement progressé la semaine dernière aux États-Unis, contrairement aux prévisions des analystes, selon le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) publié mercredi.

Les stocks de brut ont gagné 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 juin, pour s'établir à 387,3 millions de barils. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient plutôt sur un recul de 1,0 million de barils.

Les stocks de brut avaient reculé de 300 000 barils au cours des deux précédentes semaines, leur première baisse en deux mois après avoir atteint en mai un record en 22 ans.

Ils se maintiennent au-dessus de la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année et accroissent leur hausse sur une semaine, de 6,4%, par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Les stocks de produits distillés ont augmenté de 1,2 million de barils à 121,1 millions de barils, contre une progression attendue de 700 000 barils. Ces réserves incluent le gazole et le fioul de chauffage.

Elles sont en baisse de 14,7% sur un an, et se maintiennent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont gagné 900 000 barils à 202,7 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une hausse moindre, de 400 000 barils.

Ils s'inscrivent toujours dans la partie basse de la fourchette moyenne en cette période de l'année, en baisse de 5,5% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont progressé de 11,1 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 18,6 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 2,2% de moins qu'un an plus tôt.

La demande d'essence affiche un recul de 5,0% par rapport à la même période en 2011, et celle de produits distillés de 1,6%.

Les raffineries américaines ont maintenu leur cadence: elles ont fonctionné à 91,9% de leurs capacités contre 92,0% la semaine précédente.

Vers 11h, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, creusait ses pertes et lâchait 1,66$ à 82,37$ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).