Le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Michel Arsenault, est à Alma, au Lac-Saint-Jean, mardi, pour rencontrer les travailleurs de l'aluminerie Rio Tinto Alcan en lock-out depuis le 31 décembre.

Selon lui, le syndicat des Métallos, qui représente les 780 syndiqués d'Alma, est prêt à reprendre les pourparlers, ce qui devrait inciter l'employeur à faire preuve de bonne foi.

En entrevue, M. Arsenault rappelle que Rio Tinto Alcan a décrété le lock-out à son aluminerie d'Alma 24 heures avant le droit légal. Il estime que cette façon de faire est illégale.

Le président de la FTQ souhaite que le conflit ne s'éternise pas, estimant qu'il ne s'agit pas seulement d'une bataille pour Alma, mais pour l'ensemble de l'économie du Saguenay/Lac-Saint-Jean.

Selon M. Arsenault, l'aluminerie d'Alma est la plus productive au monde, ce qui n'empêche pas l'employeur de vouloir remplacer des travailleurs syndiqués bien rémunérés par des employés non syndiqués qui empocheraient de moins bons salaires.

Il explique que plusieurs multinationales sont désormais plus puissantes que les gouvernements et que le rôle des grandes centrales syndicales est de faire de la sensibilisation pour défendre les droits des travailleurs.

Le président de la FTQ s'indigne par ailleurs de l'entente entre Rio Tinto Alcan et Hydro-Québec qui permet à la multinationale de vendre ses surplus d'électricité à la société d'État.

M. Arsenault estime que cette situation est un «hold-up en plein jour» et qu'Hydro-Québec ne devrait pas acheter les surplus de Rio Tinto Alcan alors qu'un lock-out sévit à l'aluminerie d'Alma.