Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi à New York, portés par l'intention affichée par l'Iran de «revoir» à la baisse ses exportations de brut à six pays européens, ce qui accroît les inquiétudes pour l'offre.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a gagné 1,06$ par rapport à la clôture de mardi, à 101,80$, sur le New York Mercantile Exchange, selon des chiffres définitifs, révisés après des arbitrages.

«Le marché a été principalement concentré sur l'Iran et sur ce qui va se passer là-bas», a affirmé Tom Bentz, de BNP Paribas.

«Dès ce matin, la nouvelle que l'Iran avait l'intention de couper les exportations en direction de (six) pays européens a été la principale force de soutien des cours du brut», du fait des inquiétudes que cette annonce fait peser sur le front de l'offre, a-t-il poursuivi.

Selon une annonce sur le site de la télévision d'État iranienne, l'Iran a convoqué séparément les ambassadeurs de six pays européens (France, Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Pays-Bas) pour leur signifier son intention de «revoir à la baisse (les) ventes de pétrole» qu'il leur destine.

Téhéran avait déjà menacé ces dernières semaines de mettre en place une interruption immédiate de ses ventes de pétrole à l'Europe (20% du total de ses exportations), après l'embargo décidé en janvier par l'Union européenne (UE) sur le brut iranien.

Or, cet embargo européen, graduel, ne doit être mis complètement en place qu'en juillet, pour laisser le temps aux pays européens les plus dépendants du pétrole d'Iran (Grèce, Italie, Espagne) de trouver des sources d'approvisionnement alternatives.

«Les chiffres hebdomadaires sur les réserves de brut qui ont été publiés ont également soutenu un peu le marché, étant plus positifs que prévu», a poursuivi le courtier.

Le Département américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi une baisse inattendue, de 200 000 barils, des stocks de brut aux États-Unis sur la semaine achevée le 10 février.

Le DoE a fait état d'une hausse de 400 000 barils des stocks d'essence, et d'un recul de 2,9 millions de barils, très supérieur aux attentes, des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale.