Les cours du pétrole ont terminé en baisse vendredi à New York, dans un marché volatil pour la dernière séance de l'année et partagé entre la crise en zone euro et les menaces de l'Iran sur les approvisionnements en or noir.

Le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 98,83$ sur le New York Mercantile Exchange, en recul 82 cents par rapport à la veille.

Les cours affichent une hausse d'environ 8% sur l'année, une progression relativement modeste vu les turbulences qu'a traversées le marché pétrolier en 2011, avec les révoltes dans le monde arabe et la guerre en Libye.

«Le marché a relativement peu bougé hier (jeudi) et aujourd'hui (vendredi). Je pense que les échanges sont faibles en cette fin d'année, avec des mouvements mineurs alors que les intervenants bouclent leurs positions», a estimé Jason Schenker, de Prestige Economics.

Pour autant, «il y a un important risque de baisse des prix quand les gens vont revenir au bureau la semaine prochaine: les problèmes ne sont pas réglés en Europe et la croissance mondiale ralentit toujours. Malgré les risques géopolitiques, les facteurs négatifs sont nombreux», a prévenu l'analyste.

Globalement calme, l'actualité du jour a été marquée par un avertissement du gouvernement espagnol, qui a prévenu que son déficit public serait plus élevé que prévu et adopté des mesures de rigueur.

«Le volume d'échanges est faible en raison des fêtes», a confirmé Phil Flynn, de PFG Best, alors que lundi sera férié aux États-Unis.

«Le marché se montre moins inquiet d'une possible fermeture par l'Iran du détroit d'Ormuz et les prix du pétrole se replient un peu. Les gens qui avaient procédé à des achats en réaction à la situation iranienne allègent un peu leurs positions», a-t-il poursuivi.

Les cours du brut sont soutenus depuis plusieurs semaines par les tensions croissantes autour du dossier nucléaire iranien. Ils avaient dépassé mardi la barre des 100$ lorsqu'un haut responsable iranien, le premier vice-président Mohammad Reza Rahimi, avait prévenu que Téhéran fermerait le détroit d'Ormuz si des sanctions étaient décidées par les pays occidentaux contre les exportations de pétrole de la République islamique.