Les prix du pétrole ont fini sur une petite hausse lundi à New York, le marché s'inquiétant de tensions géopolitiques après la mort du président nord-coréen Kim Jong-Il.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 93,88 dollars, en hausse de 35 cents par rapport à vendredi.

Les cours de l'or noir, qui avaient chuté d'environ six dollars la semaine dernière sur le marché new-yorkais, ont rebondi malgré une tonalité morose sur les places financières. Wall Street et l'euro évoluaient en baisse au moment de la clôture de la séance à la criée du Nymex, pénalisés par le refus répété de la Banque centrale européenne d'intervenir massivement pour soutenir les pays de la zone euro en difficulté.

Mais «les inquiétudes concernant la péninsule coréenne et l'Iran permettent aux cours de se stabiliser», a observé John Kilduff, d'Again Capital.

«À part cela, l'actualité est peu chargée et les échanges peu nombreux. C'est une journée relativement calme», a-t-il tempéré.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il est mort samedi d'une crise cardiaque. Son plus jeune fils Kim Jong-Un, un homme de moins de 30 ans, a été désigné pour prendre sa succession.

Même si ce choix était attendu, le marché observe avec une certaine inquiétude les changements à la tête de ce pays doté de l'arme nucléaire et parmi les plus fermés au monde.

En Corée du Sud, l'armée a été placée en état d'alerte et la surveillance de la frontière ultra-sécurisée avec le Nord a été renforcée.

Les tensions géopolitiques ont tendance à pousser les prix du pétrole vers le haut, les investisseurs craignant des conflits de nature à perturber la production et les approvisionnements d'or noir.

«La semaine dernière, le marché chutait à cause des inquiétudes concernant les abaissements (de notes de dettes souveraines, ndlr) et leur implications sur la demande de pétrole. Mais avec la mort de Kim Jong-Il, les cours du pétrole intègrent une prime de risque», a confirmé Phil Flynn, de PFG Best.