Au moment où la question de la participation de l'État dans le développement des ressources occupe le devant de la scène dans le débat sur le régime minier, les plus récentes données indiquent que les investissements des divers organismes d'État dans l'industrie minière québécoise totalisent environ 500 millions.

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En marge du film Trou Story, lancé au début du mois, Richard Desjardins et Robert Monderie ont plaidé pour un plus grand engagement de l'État dans le secteur minier. Demain, un colloque de HEC Montréal et de l'Institut de recherche en économie contemporaine portera sur les redevances et la participation étatique dans l'industrie. Jacques Parizeau, Yvan Allaire et d'autres experts y prononceront des conférences.

Un peu plus d'un demi-milliard, donc. Cela équivaut à la moitié des coûts de construction d'un projet minier comme celui d'Osisko, à Malartic. C'est aussi presque neuf fois moins que la capitalisation boursière d'Osisko. Notons que dans le cadre du Plan Nord, le gouvernement accorde à Investissement Québec une enveloppe supplémentaire de 500 millions pour prendre des participations dans des projets au nord du 49e parallèle. On peut penser que les projets miniers auront leur part du gâteau.

En comptabilisant les 80 projets d'exploration que développe sa filiale SOQUEM, les actifs totaux d'Investissement Québec dans le secteur minier représentent actuellement 180 millions. Cela inclut une participation de 37% dans Stornoway Diamond Corporation, de même que 75 millions en titres de dette d'Osisko.

La Caisse de dépôt est le principal intervenant de l'État dans le secteur. Au 31 décembre 2010, elle comptait des investissements de près de 300 millions dans des sociétés minières principalement actives au Québec, dont 95 millions par l'entreprise de la société en commandite Gestion Sodémex, dont elle est le seul commanditaire. Cela représente 0,2% de l'actif total de la Caisse et un peu plus de 5% de l'actif global dans le secteur minier.

Le montant de 300 millions inclut un investissement de 146 millions dans Consolidated Thompson Iron Mines, qui a lancé à Fermont la mine du lac Bloom, mais qui a été vendue depuis à l'américaine Cliffs Natural Resources. Le total ne comprend toutefois pas les participations de la Caisse dans des sociétés mondiales comme Xstrata ou ArcelorMittal qui exploitent des mines au Québec.

La Société d'investissement dans la diversification de l'exploration (SIDEX), financée à 70% par le gouvernement du Québec, gère un fonds de 50 millions. L'autre partenaire est le Fonds de solidarité FTQ.

Enfin, la Société de développement de la Baie-James, une société gouvernementale, a un fonds régional d'un actif de 7 millions.