Les prix du pétrole ont fini sur un modeste rebond mercredi à New York, après trois séances de baisse, sur un marché déçu par l'absence de nouvelles mesures de relance aux États-Unis et nerveux face à la situation de la Grèce.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 92,51 $, en hausse de 32 cents par rapport à la veille.

En net rebond à l'ouverture de la séance à la criée new-yorkaise dans le sillage des places boursières européennes, les cours ont freiné leur progression au fil de la séance, se stabilisant dans la dernière heure d'échanges.

Ils ont notamment battu en retraite après la publication du communiqué de fin de réunion de la banque centrale américaine (Fed), qui a confirmé sa politique monétaire et assuré se montrer prête à en faire plus pour soutenir l'activité.

Si elle a noté que la croissance du pays s'était «quelque peu renforcée» pendant l'été, elle a nettement abaissé ses prévisions économiques pour 2012, avec une croissance estimée à 3,3% à 3,7%.

En début de journée, «le marché avait l'impression que la Réserve fédérale allait se diriger vers l'idée de nouvelles mesures de relance. Ils ont abaissé leurs prévisions économiques, mais ils ont aussi noté des signes d'espoir, et on n'a pas eu» les annonces que certains espéraient, a commenté John Kilduff, d'Again Capital.

«Il se dit aussi que la prochaine tranche d'aide à la Grèce de la zone euro pourrait être retardée, ce qui inquiète le marché», a ajouté l'analyste.

Des responsables européens ont affirmé à l'AFP que le versement de la prochaine tranche de prêts à Athènes, dont le pays a absolument besoin pour éviter la faillite, était en suspens.

«Le marché continue de se montrer inquiet de l'actualité en Europe et de la crise de la dette en Grèce. C'est vraiment le premier facteur: est-ce que la Grèce va continuer sur la voie du référendum et si oui est-ce que l'Europe va continuer de lui prêter de l'argent», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.