Les prix du pétrole ont fini sur une forte progression lundi à New York dans le sillage des marchés boursiers, dynamisés par un indicateur encourageant sur la consommation aux États-Unis, en l'absence de répercussion majeure de l'ouragan Irène sur l'industrie pétrolière.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light swet crude» pour livraison en octobre a terminé à 87,27 $, en hausse de 1,90 $ par rapport à vendredi.

À Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 52 cents à 111,88 dollars mais les échanges sont restés limités en raison d'un jour férié au Royaume-Uni.

«Ce qui compte, c'est le marché boursier», qui évoluait en forte hausse lundi après-midi, a expliqué Rich Ilczysyn, de MF Global.

Selon l'analyste, les marchés restaient stimulés par le discours prononcé vendredi par le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui «a prolongé la réunion de politique monétaire de septembre à deux jours, avec une conférence de presse ajoutée dans la foulée».

«L'idée, c'est qu'il pourrait y avoir plus de mesures de relance» annoncées à cette occasion, a-t-il ajouté.

Le regain d'otpimisme des marchés vis-à-vis de l'économie des États-Unis, le premier pays consommateur d'or noir, a été alimenté lundi par l'annonce d'un rebond plus fort que prévu des dépenses de consommation des ménages, en hausse de 0,8% en juillet.

«Les marchés boursiers ont rebondi la semaine dernière, la situation semble se stabiliser pour l'instant. Une certaine confiance revient sur les marchés et les investisseurs reviennent vers les actifs les plus risqués», comme le brut, a expliqué Tom Bentz, de BNP Paribas.

Les cours avaient bondi de 3,8% la semaine dernière à New York, effaçant leur chute de la semaine précédente sur fond d'accalmie sur les marchés boursiers.

Concernant l'ouragan Irène, son effet sur le marché pétrolier «a été faible, car il n'y a pas de pétrole produit dans les régions touchées, et il n'y a pas eu de perturbations importantes dans les approvisionnements», ont expliqué les analystes de Commerzbank.

L'ouragan a été rétrogradé dimanche matin avant que son coeur ne touche la ville de New York, relativement épargnée. Le reste de la côte est a subi d'importants dégâts, mais les premières estimations semblent bien moins élevées que les projections avancées avant le week-end.

Certains analystes ont estimé que le passage d'Irène sur ces régions très peuplées avaient affecté la demande, mais «je pense que c'est compensé par les stocks que les gens ont accumulé» par précaution avant le week-end et «par les mouvements des camions maintenant pour arriver sur les lieux et réparer les dégâts», a estimé Rich Ilczyszyn.

«En réalité, il y a eu d'importantes inondations, avec de nombreux problèmes, il va falloir beaucoup de camions, de la reconstruction. Je pense qu'en fin de compte on va se retrouver avec une consommation plus forte que prévu», a-t-il ajouté.