Les prix du pétrole ont fini quasi inchangés jeudi à New York, se stabilisant à la veille d'un discours très attendu du président de la banque centrale américaine (Fed).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 85,30 dollars, en hausse de 14 cents par rapport à la veille.

En hausse à l'ouverture de la séance new-yorkaise, les cours sont ensuite revenus à l'équilibre.

«C'est une séance assez ennuyeuse», a reconnu Bart Melek, de TD Securities.

«On attend de voir ce que la Fed va dire. On observe un certain ajustement des attentes du marché vis-à-vis de ce que la Fed pourrait faire, et donc le marché doute de l'évolution des perspectives économiques», a-t-il ajouté.

Le président de l'institution, Ben Bernanke, doit prononcer vendredi un discours lors d'une conférence organisée à Jackson Hole (ouest des États-Unis).

Alors que la croissance est restée très faible au premier semestre, et après un mois de tempête financière, les intervenants des marchés s'interrogent sur l'adoption de nouvelles mesures de relance monétaire, dont M. Bernanke pourrait donner un avant-goût.

Mais alors que cet espoir avait soutenu les marchés boursiers lors des trois premiers jours de la semaine, la prudence l'a emporté jeudi, Wall Street se repliant nettement dans l'après-midi et pesant sur les cours de l'or noir.

En revanche, l'arrivée de l'ouragan Irène sur la côte est des Etats-Unis, prévue samedi, a soutenu les prix des produits raffinés (essence et fioul de chauffage notamment), tirant vers le haut le brut.

«Le marché s'inquiète de possibles perturbations de l'activité des raffineries de la côte est, autour de New York», a expliqué Phil Flynn, de PFG Best.

«S'il n'y a pas de dégâts, on pourrait voir les prix des produits raffinés retomber, mais pour l'instant, le marché procède à des achats par précaution», a-t-il ajouté.