Cameco, l'un des principaux producteurs d'uranium au monde, a annoncé jeudi un recul de son bénéfice net pour le deuxième trimestre en raison d'une baisse des ventes du précieux combustible nucléaire.

Cameco [[|ticker sym='T.CCO'|]] a enregistré un bénéfice net de 54 millions de dollars, en baisse de 23% par rapport à la même période l'an dernier. Hors exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 18 cents, un recul de 38% sur un an, mais un résultat conforme aux attentes des marchés.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 426 millions de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 23% sur un an.

Le groupe de Saskatoon, dans la province de Saskatchewan, a produit 2,6 millions de tonnes de minerai d'uranium au cours du trimestre clos le 30 juin, en hausse de 16% par rapport à l'an dernier, mais ses ventes ont reculé de près du tiers.

Cameco a vendu 2,65 millions de tonnes de minerai d'uranium au dernier trimestre, légèrement plus que sa production, contre des ventes de 3,8 millions de tonnes l'an passé à la même période.

«Comme prévu, nos résultats au deuxième trimestre et pour la première moitié de 2011 ont subi l'impact d'une baisse des ventes d'uranium», a commenté le groupe dans un communiqué publié avant l'ouverture des marchés nord-américains.

«Nous anticipons une hausse importante de nos ventes pour la deuxième moitié de l'année et donc de meilleurs résultats aux troisième et quatrième trimestres», a commenté Tim Gitzel, PDG du groupe qui projette de doubler sa production d'uranium d'ici 2018.

Malgré l'accident de Fukushima, qui a développé un sentiment de méfiance à l'égard des centrales atomiques au Japon et ailleurs, et l'engagement de l'Allemagne à fermer son parc nucléaire au plus tard en 2022, «l'industrie nucléaire croît», estime Cameco, soulignant l'entrée annoncée de nouveaux pays dans ce secteur, comme l'Arabie Saoudite.