Les prix du pétrole se sont fortement repliés lundi à New York, le baril perdant près de 2 $ et enregistrant par ailleurs une décote record par rapport au cours du Brent échangé à Londres.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 97,30 $, en repli de 1,99 $ par rapport à vendredi.

Cette deuxième séance de fortes pertes d'affilée a été marquée par un nouveau record dans l'écart de prix entre le «light sweet crude» ou WTI et le Brent échangé à Londres, de plus de 22 $.

«Le baril de WTI a baissé toute la journée, à cause d'éléments fondamentaux moins solides aux États-Unis. L'oléoduc de Keystone a recommencé à fonctionner, donc on devrait voir les stocks augmenter à Cushing», a expliqué Matt Smith, de Summit Energy.

Cushing, situé dans l'Oklahoma, est le principal terminal pétrolier aux États-Unis et la capacité de brut dans ses cuves se situe presque au maximum.

L'oléoduc de Keystone, qui transporte du brut du Canada à Cushing, a rouvert après plusieurs jours de réparation.

Par rapport au baril de Brent, celui de WTI souffrait d'une offre abondante en Amérique du nord, alors que le premier est plus concerné par les problèmes de production et d'approvisionnement découlant des violences en Afrique du nord et au Moyen-Orient.

Les combats se sont intensifiés au Yémen et en Syrie notamment.

«De plus, il y a toujours des inquiétudes autour des pertes de pétrole libyen qui soutiennent le Brent», a ajouté Phil Flynn, de PFG Best Research.

L'annonce d'un abaissement de la note de la Grèce par l'agence Standard and Poor's de trois crans a provoqué une nouvelle glissade des prix, poussant temporairement le prix du Brent en baisse alors que le dollar se renforçait face à l'euro.

Mais la monnaie européenne a ensuite regagné en vigueur, et le cours du Brent a repris sa progression.