Les prix du pétrole rebondissaient nettement lundi à l'ouverture du marché à New York, après leur brusque plongeon de la semaine passée, alors que les investisseurs surveillaient l'évolution du dollar.

Vers 9h05, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de brut pour livraison en juin s'échangeait à 99,07 dollars, en progression de 1,89 dollar par rapport à vendredi.

«Il va falloir garder un oeil attentif sur la valeur du dollar et de l'euro aujourd'hui, ce sera le principal élément directeur pour le marché pétrolier», a indiqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

Le dollar, qui s'était nettement repris en fin de semaine, est reparti en baisse lundi dans un premier temps, soutenant les marchés de matières premières où les actifs sont libellés dans la monnaie américaine.

Toutefois, les prix ralentissaient leur progression par rapport aux échanges électroniques alors que le billet regagnait un peu en vigueur, en particulier face à l'euro.

«Toute l'attention est sur la Grèce et son plan d'austérité. La semaine passée, le marché a été secoué par les informations de presse avançant que la Grèce souhaitait quitter la zone euro. Cela a fortement pesé sur la confiance envers l'euro», a rappelé Phil Flynn.

Le baril est remonté à plus de 100 dollars lundi avant l'ouverture du Nymex, après avoir accusé une dégringolade de près de 17 dollars la semaine passée.

L'euro a reçu un coup peu avant l'ouverture du marché new-yorkais, au profit du dollar, à l'annonce d'une dégradation de la note de la dette de la Grèce par l'agence de notation Standard & Poor's en raison de l'accroissement de la probabilité d'une restructuration de sa dette.

Alors que les investisseurs continuaient de s'interroger sur la signification des mouvements de la semaine passée, et surtout du plongeon de jeudi, quand le baril avait lâché près de 10 dollars, certains analystes y voyaient un nouveau point d'entrée sur le marché.

«Nous continuons à souligner que ces niveaux sont des points d'entrée extrêmement attractifs, et nous attendons à voir une demande refoulée des consommateurs émerger et offrir un support», a expliqué Amrita Sen, de Barclays Capital.