Les stocks de pétrole brut ont augmenté pour la quatrième semaine d'affilée aux États-Unis, mais un peu moins que prévu, tandis que ceux de produits raffinés ont aussi progressé, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut ont augmenté de 1,9 million de barils à 345,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 4 février. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse plus marquée, de 2,2 millions de barils.

Sur les trois semaines précédentes, ces réserves avaient déjà augmenté de 10 millions de barils.

Elles sont supérieures de 4,1% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère, et au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Le terminal de Cushing en Oklahoma, au bord de la saturation, a vu ses réserves diminuer de 900 000 barils, passant à 37,4 millions de barils. Il s'agit du principal centre de stockage des États-Unis, où est conservé le brut pompé dans l'ouest du Texas qui sert de référence sur le marché new-yorkais.

Les stocks d'essence ont quant à eux bondi de 4,7 millions de barils, à 240,9 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une progression bien moins importante de 2 millions de barils.

Ils sont en hausse de 4,5% par rapport à l'an dernier, au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont eux aussi augmenté, de 300 000 barils, atteignant 164,4 millions de barils. C'est une surprise pour les analystes, qui prévoyaient une diminution de 1,2 million de barils.

Ils sont bien plus étoffés qu'il y a un an (+5,2%), et également en dehors de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, les réserves pétrolières américaines ont augmenté de 3,2 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 0,8% par rapport à la même période l'an passé.

La demande d'essence ressort en baisse de 0,3% sur un an, tandis que celle de produits distillés a reculé de 0,1%.

Les raffineries américaines ont stabilisé leur cadence: elles ont fonctionné à 84,5% de leurs capacités, contre 84,7% la semaine précédente.

Vers 15h40, heure GMT (10h40 à Montréal), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars gagnait 35 cents à 87,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 41 cents.