Les prix du pétrole évoluaient en légère hausse mercredi en cours d'échanges européens, montant à un nouveau plus haut en deux ans à Londres, dans un marché sans volume significatif mais toujours porté par la vague de froid en Europe.

Plus tôt ce matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 93,60$ US sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de mardi.

Il a grimpé vers jusqu'à 93,79$ US, un niveau sans précédent depuis le 3 octobre 2008.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février, dont c'est le second jour comme contrat de référence, progressait quant à lui de 36 cents à 90,18$ US, après une incursion jusqu'à 90,37$ US.

Les cours du baril poursuivaient leur élan de la veille, nourri par «un sentiment toujours optimiste du marché à l'égard des perspectives de croissance de l'économie américaine», selon David Hart, analyste de Westhouse Securities.

La vague de froid sévissant en Europe et dans une partie des États-Unis continuait de soutenir le marché, stimulant la consommation des produits pétroliers ce qui tirait vers le haut les cours.

«Les prix de l'essence et du fioul de chauffage atteignent des prix significatifs, alors il faut s'attendre à ce que les cours du brut suivent la tendance. C'est seulement une question de temps avant que le renchérissement des prix des produits raffinés ne se répercute» et poussent les cours encore plus haut, observaient les experts du courtier américain Cameron Hanover.

Par ailleurs, des investisseurs se tournaient vers le marché de l'énergie et se positionnaient à l'achat avant la publication mercredi d'une nouvelle estimation du Produit intérieur brut (PIB) américain pour le troisième trimestre, relevaient-ils, notant que «ces chiffres pourraient finir par apparaître étonnamment solides».

Par ailleurs, les estimations hebdomadaires dévoilées mardi soir par l'association professionnelle américaine API «continuaient d'apporter leur soutien aux prix», ajoutait David Hart.

L'API a fait état d'un recul de 5,8 millions de barils des stocks américains de brut la semaine dernière, tandis que les réserves d'essence auraient quant à elles diminué de 2,9 millions de barils.

Si les chiffres officiels du Département américain de l'Énergie, attendus mercredi, confirment «cette baisse massive des stocks pétroliers, on peut s'attendre à ce que cela serve de prétexte pour faire bondir les cours du baril à New-York à leur plus haut sommet depuis deux ans», au-delà des 90,76$ US enregistrés le 7 décembre, observait-on chez Cameron Hanover.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le Département américain de l'Énergie devrait faire état d'un recul de 2,3 millions de baril des stocks de brut, d'une augmentation de 900 000 barils des stocks d'essence ainsi que d'un repli de 600 000 barils des réserves de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage).