Le plan de restructuration de la papetière AbitibiBowater a obtenu mardi l'appui de la majorité de ses créanciers américains.

Les sociétés de gestion de capitaux Aurelius et Contrarian ont toutefois refusé d'entériner le plan, comme ce fut le cas la semaine dernière au Canada. Les créanciers de la filiale Bowater Canada Finance Corporation (BCFC) s'y étaient alors opposés à titre de détenteurs d'obligations d'une société affiliée spéciale n'ayant pas d'actifs d'exploitation.

Ainsi, BCFC sera exclue des dispositions propres au chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites tout comme elle l'était en vertu de la Loi canadienne sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

Au Québec, les audiences à la Cour supérieure du Québec ont débuté lundi en vue d'obtenir une ordonnance d'homologation du plan d'AbitibiBowater. Les audiences de la Cour des faillites américaine s'amorceront pour leur part vendredi dans l'État du Delaware.

Le chef de la direction d'AbitibiBowater, David Paterson, a affirmé que l'entreprise était heureuse de constater que son plan de restructuration avait obtenu l'approbation de la grande majorité des créanciers.

Mais avant que la société établie à Montréal ne complète sa restructuration, elle devra obtenir l'autorisation des deux tribunaux.

Les objections d'Aurelius et de Contrarian pourraient cependant reporter - voire menacer - la capacité des débiteurs à obtenir l'approbation des tribunaux, selon un rapport émis par le contrôleur désigné par la cour.

Les détails du vote des créanciers américains n'étaient pas immédiatement disponibles.

Au Canada, plus de 97% des 5793 créanciers, représentant 8,3 milliards de la valeur totale des réclamations, avaient accepté le plan de restructuration.