Hydro-Québec donne son appui à un deuxième projet de ligne de transport vers les États-Unis, qui passerait sous le lac Champlain et le fleuve Hudson.

Dans un document déposé en mai auprès de la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) des États-Unis, la filiale américaine d'Hydro, H.Q. Energy Services, a affirmé que le projet respectait les exigences de l'organisme réglementaire.

Au moment de l'annonce du projet, en mars, Hydro-Québec s'était abstenue de prendre position en sa faveur, se contentant de dire qu'elle surveillait toujours les «occasions d'affaires».

De son côté, Nalcor Energy, la société d'État de Terre-Neuve qui veut construire un complexe hydroélectrique dans le Bas-Churchill, au Labrador, avait fortement appuyé le projet de ligne de transport. Nalcor compte s'en servir pour exporter l'énergie qui serait produite dans le Bas-Churchill.

Ne voulant pas être en reste dans le lucratif marché du nord-est des États-Unis, Hydro a finalement accordé son soutien au projet de ligne sous-marine, soutenant que celui-ci n'était pas susceptible de perturber le commerce de l'énergie.

Le promoteur du projet Champlain Hudson Power Express, la firme torontoise Transmission Developers, a demandé à la FERC de l'autoriser à offrir à des clients des contrats de 30 ans pour l'utilisation de 75% de la capacité de la ligne. Ces ententes à long terme faciliteraient l'obtention de garanties financières pour la réalisation du projet. Les 25 pour cent restants seraient offerts à des clients ponctuels.

Le 1er juillet, la FERC a approuvé la requête de Transmission Developers, malgré l'opposition des producteurs indépendants d'énergie de l'État de New York.

Nalcor n'a pas fait mystère de son intention de conclure un accord à long terme avec Transmission Developers. Il a été impossible vendredi de savoir si Hydro-Québec voulait en faire autant, aucun porte-parole de la société d'État n'ayant rappelé La Presse Canadienne.

La ligne de transport de 2000 mégawatts serait construite entre le poste Hertel, près de La Prairie, au sud de Montréal, et la ville de New York, au coût de près de 2 milliards US. Le projet initial, chiffré à 3,8 milliards US, devait se rendre jusqu'au Connecticut, mais le lien entre cet État et New York vient d'être abandonné.