Les prix du pétrole ont fini en petite hausse mercredi à New York, après une nouvelle séance volatile, soutenus par la progression de Wall Street, baromètre du moral des marchés financiers.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 72,86$, en progression de 28 cents par rapport à mardi.

«Le marché reste prudent, sur la défensive, inquiet des signes qui montrent que la croissance de l'économie mondiale ralentit en Chine et en Europe», a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.

En légère baisse à l'ouverture, les cours ont rapidement refait le terrain perdu, avant de connaître une journée volatile. Ils ont bénéficié du soutien de Wall Street, qui évoluait en nette hausse en deuxième partie de séance.

«Le pétrole est la matière première la plus liée à la Bourse, a rappelé l'analyste indépendant Ellis Eckland. La Bourse en hausse, cela signifie plus d'intérêt des investisseurs dans les actifs risqués (les plus sensibles à la conjoncture, ndlr), dans les matières premières, cela veut dire une plus grande confiance dans les perspectives économiques.»

Mais «on voit clairement que l'argent est retiré des matières premières» actuellement, a-t-il ajouté, expliquant pourquoi le pétrole n'avait que faiblement monté alors que la Bourse évoluait en nette hausse.

Selon l'analyste en outre, le marché pétrolier, focalisé sur «les inquiétudes macroéconomiques», «ignore ce qui se passe dans le golfe du Mexique: la marée noire qui continue, le moratoire sur le forage, qui peut être encore étendu, tout cela est très haussier à long terme».

Plus d'un mois après l'explosion d'une plate-forme pétrolière dans le golfe, la marée noire s'approchait mercredi des côtes de Floride.

Les autorités américaines ont décidé de suspendre pour six mois les forages en mer, alors que la production off-shore représente un tiers de la production du pays. Les analystes craignent en outre que la catastrophe n'aboutisse à une régulation plus stricte, qui rende le procédé plus coûteux.

Le président Barack Obama a insisté mercredi sur la nécessité «d'annuler des milliards de dollars de crédits d'impôt aux compagnies pétrolières» pour «donner la priorité aux investissements dans la recherche et au développement des énergies propres».