Les prix du pétrole ont dégringolé pour la troisième séance d'affilée jeudi à New York, les opérateurs continuant de s'inquiéter des difficultés de la zone euro.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 77,11$, en chute de 2,86$ par rapport à la veille. Sur les trois dernières séances, il accumule un plongeon de 9,08$, soit 10,5%.

«C'est entièrement dû aux craintes macroéconomiques, a jugé Ellis Eckland, analyste indépendant. La crise de la dette en Europe pourrait clairement être négative pour la reprise économique dans le monde, et en particulier en Europe.»

«En outre, cela pousse les investisseurs vers la sécurité qu'offre le dollar», considéré comme une valeur refuge, a-t-il ajouté.

Un dollar plus fort rend le brut, libellé en monnaie américaine, moins attractif pour les investisseurs munis d'autres devises.

L'euro chute à grande vitesse depuis le début de la semaine face au billet vert, sur fond de crise budgétaire grecque et de craintes de contagion à d'autres pays européens. Il se rapprochait jeudi de 1,26 dollar, un niveau plus vu depuis plus d'un an.

«C'est toujours la même histoire: l'euro reste sous pression, et le renforcement du dollar met les cours de l'énergie sous pression», a commenté John Kilduff, de Round Earth Capital.