Une communauté innue de la Côte-Nord se lance dans les projets miniers à sa façon.

Les Innus de Pessamit, au sud-ouest de Baie-Comeau, se targuent d'avoir en main une entente sans précédent au pays, qui fait d'eux des partenaires à part entière dans l'exploration de sites miniers.

Selon les ententes qui ont cours habituellement, les autochtones reçoivent des retombées limitées des projets économiques sur leur territoire. Cette fois, les minières Argex Silver Capital, St-Georges Platinum et Litewave ont approché les autochtones dès le début de leurs démarches en reconnaissant leur titres de propriété sur le territoire visé par leurs recherches, même si rien ne les obligeait à le faire.

Au dire du chef de Pessamit, Raphaël Picard, les anciens modèles d'entente avec les autochtones sont «dépassés» et c'est maintenant le début d'une «nouvelle ère».

Le leader s'est présenté en conférence de presse à Québec aux côtés des représentants des trois minières engagées dans les projets.

Selon Frank Dumas, de la société St-Georges, c'est un «exemple à suivre» qui est «en avance sur ce qui se fait».

Pessamit accorde donc le droit à ces entreprises d'explorer le potentiel minier du territoire, mais en échange elle obtient un droit de première participation et pourra investir dans l'exploitaiton éventuelle des gisements. Un centre de recherches sera construit sur la réserve, et des installations de transformation pourraient aussi y voir le jour.

Selon l'exploration en cours, le sous-sol recèle du titane, du fer, du vanadium, ainsi que du platine, du cuivre et du nickel, entre autres.