Le prix actuel du gaz naturel, à 4$ sur le marché spot, «n'est pas viable» pour les producteurs et l'Algérie va recommander une réduction de la production pour le rééquilibrer, a déclaré mardi le ministre algérien de l'Énergie et des Mines.

«Nous ferons cette recommandation le 19 avril à Oran au Forum des pays exportateurs de gaz», a déclaré le ministre Chakib Khelil à la presse, quelques heures avant l'ouverture du Forum international de l'énergie à Cancun, célèbre station balnéaire de la côte mexicaine de la mer des Caraïbes.

«Le prix idéal pour le gaz serait celui du baril de pétrole divisé par six. Historiquement, il a été divisé par 10, mais actuellement c'est par 20, et ce n'est pas viable pour les pays producteurs», a-t-il ajouté, estimant que le cours devrait s'établir «à 8$ ou 9$».

Il existe actuellement un «surplus» sur le marché mondial du gaz, gonflé par la baisse des importations américaines, maintenant que les États-Unis produisent du gaz non conventionnel, a-t-il expliqué.

Le prix actuel du pétrole brut, autour de 80$, convient au marché et «semble accepté pour six mois, un an...», a ajouté M. Khelil, qui n'envisage «en principe pas de décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) quant à la production avant sa prochaine réunion en octobre».

L'Algérie, qui est le troisième producteur pétrolier d'Afrique, derrière le Nigeria et la Libye, est le premier producteur africain de gaz (plus de 50% de la production de gaz du continent).

Elle fait partie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et du Forum des pays exportateurs de gaz.