Les prix du pétrole ont reculé vendredi à New York, touchés par la révision à la baisse de la croissance du quatrième trimestre 2009 aux États-Unis, le premier pays consommateur d'or noir dans le monde.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 80$, en recul de 53 cents par rapport à la veille.

En hausse à l'ouverture des échanges new-yorkais, les cours sont rapidement repartis dans le rouge.

«Les chiffres revus à la baisse du PIB semblent vraiment peser sur le marché», a relevé John Kilduff, de Round Earth Capital. «Avec un baril à plus de 80$, les chiffres de la croissance font partie de ces indicateurs qui doivent dépasser les attentes, faute de quoi ils engendrent des prises de bénéfices, et c'est vraiment ce que l'on voit».

La croissance économique des États-Unis au quatrième trimestre a été revue à 5,6% en rythme annuel.

Ce nouveau chiffre du département du Commerce est moins bon que ne le pensaient les analystes. Ceux-ci attendaient que le Ministère maintienne dans son calcul définitif son estimation précédente, d'une hausse du PIB de 5,9% par rapport au trimestre précédent.

«L'idée, si l'on regarde vers l'avenir, c'est que la croissance ne va pas être aussi rapide que ce que l'on pensait, et donc que la reprise de la demande de produits pétroliers aux États-Unis va se faire bien plus lentement que prévu», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.