Les prix du pétrole sont nettement remontés mardi à New York, soutenus par un repli de la monnaie américaine à la veille d'un sommet des pays exportateurs d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 81,70$, en hausse de 1,90$ par rapport à la veille.

Il avait perdu plus de deux dollars sur les deux séances précédentes, dont 1,44$ sur la seule journée de lundi.

«Le brut a effacé toutes ses pertes d'hier (lundi), et même plus», a constaté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, pour qui le marché a profité «d'un affaiblissement du dollar: les opérateurs deviennent intéressés par l'achat de matières premières», libellées en monnaie américaine.

«D'ici la fin de l'année, on va voir le baril vers 90 à 95$, avec la reprise de l'économie mondiale et la baisse de la production dans plusieurs régions dans le monde», a avancé l'analyste. Mais pour cela, «on a besoin de voir une demande soutenue, et surtout une amélioration de l'économie américaine: on constate déjà une croissance (de la consommation, ndlr) en Inde et en Chine, mais on doit la voir se stabiliser en Europe et aux Etats-Unis, cela prendra encore au moins trois à six mois», a-t-il prévenu.

À l'issue d'une réunion de son comité de politique monétaire, la banque centrale américaine a noté une amélioration de l'économie du pays et une stabilisation du marché de l'emploi dans le pays. Elle a cependant estimé que la faiblesse de la reprise justifiait de maintenir son taux proche de zéro pendant encore longtemps.

Selon Tom Bentz, de BNP Paribas, les cours ont trouvé «un certain soutien autour des 79$».

«On a un rebond, mais en fait on reste dans la même fourchette d'évolution des prix, entre 77$ et 83$», a-t-il souligné.

Le marché se tournait vers Vienne, où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit mercredi. Elle devrait maintenir ses quotas de production à leur niveau actuel.