Les prix du pétrole se sont repliés vendredi à New York, la baisse surprise de la confiance des consommateurs américains poussant les opérateurs à prendre des bénéfices.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 81,24 dollars, en recul de 87 cents par rapport à la veille.

Après être grimpés à plus de 83 dollars en début de séance, les cours du baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, sont repartis franchement à la baisse.

«Le marché réagit peut-être au chiffre de la confiance des consommateurs américains, qui était plus mauvais que prévu», a commenté Jason Schenker, de Prestige Economics.

Cet indice, mesuré par l'université du Michigan, a baissé en mars pour le deuxième mois consécutif, alors que les analystes prévoyaient une hausse.

«C'était une surprise pour le marché. Actuellement, la confiance des consommateurs, surtout sur fond de hausse des prix de l'essence, constitue une source d'inquiétude pour certains opérateurs», a estimé Jason Schenker. «On était monté tellement haut, à 83 dollars, qu'il a pu y avoir également des prises de bénéfices».

«C'est un jeu de courtier, je ne pense pas qu'il y ait de raison fondamentale» derrière le repli des cours, a jugé de son côté Ellis Eckland, analyste indépendant. «Quand on a atteint 83 dollars, certains courtiers ont probablement voulu empocher des bénéfices».

En début de séance, les cours avaient été soutenus par la révision à la hausse (de 70 000 barils par jour) des prévisions de demande mondiale pour cette année de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE). L'agence a ainsi emboité le pas au département américain de l'Énergie et à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui avaient ajusté leurs prévisions plus tôt dans la semaine.

Selon l'agence, qui représente les intérêts des pays industrialisés, le monde devrait consommer 86,6 millions de barils par jour (mbj) cette année, après 85 mbj l'an dernier.