Le gouvernement de Terre-Neuve et sa société d'État Nalcor ont fait leur première réservation sur le réseau de transport d'Hydro-Québec en 2006. Quatre ans plus tard, le premier ministre Danny Williams est toujours aussi déterminé à développer le Bas-Churchill sans l'aide de personne, et surtout sans celle d'Hydro-Québec.

C'est le même premier ministre qui a tenu bon devant les géants du pétrole pour obtenir sa part des revenus du projet Hebron. Après avoir mis fin aux négociations, les ExxonMobil et autres Chevron sont revenus et ont accepté ses conditions.

Cet épisode a valu au premier ministre terre-neuvien le surnom de Danny Chavez, en référence au président du Venezuela Hugo Chavez qui a croisé le fer avec l'industrie pétrolière dans son pays.

Pour mener à bien sa stratégie autonomiste, Danny Williams s'appuie sur Ed Martin, un habitué des grosses games. Le président et chef de la direction de Nalcor a passé 25 ans dans l'industrie pétrolière, notamment chez Mobil Oil et Petro-Canada. Pour lui, le litige contre Hydro-Québec est pure business. Il affirme ne pas être inquiet de la tournure des événements. «Le Québec est une province qui a une bonne réputation d'affaires», estime-t-il.