Les prix du pétrole se sont hissés dans le vert vendredi malgré la déception sur les chiffres du chômage américain, à un peu moins de 83$, en profitant de l'affaiblissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 82,75$, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de jeudi.

«Tout le monde s'attendait à des chiffres haussiers de l'emploi américain», a rappelé Ellis Eckland, or le rapport mensuel a été relativement décevant, avec 85 000 destructions d'emplois aux États-Unis en décembre.

Des créations d'emplois ont cependant été enregistrées en novembre, selon les chiffres révisés, et la réaction du marché du pétrole a été limitée.

«Les chiffres sont évidemment un peu décevants, mais étant donné que ceux du cabinet ADP (publiés jeudi) étaient similaires, ça n'a pas été un choc», a expliqué Phil Flynn, de PFGBesimilairesst Research.

«Le marché (évalue) ce que cela signifie pour les prix du pétrole. On peut dire que le marché de l'emploi s'améliore, même si les chiffres ne sont pas aussi bons qu'attendu», a souligné l'analyste. Le marché boursier se maintenait lui aussi autour de l'équilibre, par ailleurs.

Le baril a été soutenu par le net affaiblissement du dollar, pénalisé lui par l'emploi américain, ainsi que par l'incendie d'une raffinerie au Canada, a expliqué Ellis Eckland.

Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller la météo, alors que la vague de froid qui sévit actuellement dans plusieurs régions du monde a participé à l'impressionnante série de dix séances consécutives de hausse du baril texan, qui avait pris fin jeudi.

«Le temps froid est en majeure partie intégré dans les prix. Mais tout signe de réchauffement ou de rechute pourrait avoir un impact sur le marché», a indiqué Phil Flynn.