On les appelle les «terres rares». Elles entrent dans la composition d'appareils de haute technologie comme les lecteurs de MP3, les piles rechargeables ou les systèmes radar. Et elles étaient sur toutes les lèvres chez les explorateurs miniers québécois cette année.

Ce groupe d'une quinzaine d'éléments fait l'objet d'une conjoncture bien particulière. Jusqu'ici, la Chine se chargeait de les produire pour le monde entier (rien de moins que 96% de la production mondiale en 2006). Mais voilà: l'Empire du milieu a décidé de ralentir ses exportations pour conserver une plus grande part de sa production, lançant le reste de la planète dans une course effrénée pour découvrir de nouveaux gisements.

Et des terres rares, il y en a dans le sous-sol québécois.

Selon l'Institut de la Statistique du Québec, environ un demi-million de dollars ont été investis en exploration pour ces matériaux cette année. Les experts interrogés par La Presse Affaires sont formels: les besoins sont là et l'engouement n'est pas qu'une mode passagère. L'exploitation des terres rares est toutefois complexe et le Québec a peu d'expertise en la matière. Il restera à montrer que les gisements de la province sont exploitables commercialement. Une histoire à suivre en 2010... et bien au-delà.