Le syndicat des Métallos a dénoncé dimanche la décision d'Hydro-Québec de s'approvisionner en Ontario et en Caroline du Sud pour ses câbles électriques même si une des usines québécoises du fournisseur est actuellement en grève.

Le directeur du syndicat, Daniel Roy, a interpellé le gouvernement Charest pour lui demander d'intervenir auprès de la société d'État. Il affirme avoir obtenu des documents, en vertu de la Loi à l'accès à l'information, précisant qu'Hydro-Québec s'est entendue avec d'autres usines de Prysmian qui ne sont pas en conflit de travail. La convention collective des 200 employés de Prysmian de Saint-Jean-sur-Richelieu est échue depuis janvier dernier et la grève a été déclenchée en avril. M. Roy accuse la partie patronale d'être de mauvaise foi et d'obtenir, avec l'accord d'Hydro-Québec, des contrats à ses usines de Prescott en Ontario et Abbeville en Caroline du Sud.

«Il y a des limites à se faire rire au nez. C'est pas vrai qu'on va laisser Hydro, avec l'argent des Québécois, acheter ses câbles dans des usines en Ontario et en Caroline du Sud. Notre société d'

DÉtat n'a pas d'affaire à cautionner les coupes d'emplois de Prysmian à Saint-Jean-sur Richelieu!», a fait valoir le M. Roy, par voie de communiqué.

Toujours selon M. Roy, les contrats passés entre Hydro-Québec est Prysmian totalisent plus de 5 millions $ depuis le début de la grève. Selon lui, l'argent des contribuables québécois est utilisé pour cautionner des pertes d'emplois à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le syndicat souhaite l'intervention de Québec afin de mettre Prysmian au pas.